« Transformer la matière existante » est un projet de recherche actuellement mené à la maîtrise en design de l’environnement, qui propose d’envisager le déchet comme une matière en attente de mutation. Sous la direction du professeur Carlo Carbone, l’étudiante Louise Malé-Mole cherche à travers ce travail à engager une réflexion sur notre dépendance à l’extraction de matière première, dans un contexte d’épuisement des ressources naturelles. L’objectif consiste à s’intéresser à un matériau délaissé, usagé, mis aux rebus pour lui appliquer une modification, un processus de transformation qui va le métamorphoser en un nouvel aspect, et un nouvel usage.
Ce projet cherche d’une part à observer comment une
telle attitude conditionne la pratique du design, tout en étudiant comment elle
peut être à l’origine d’une nouvelle forme de créativité. La matière est perçue
comme élément principal et déterminant de toutes les étapes du processus de
design. Initié selon une démarche de recherche-création, le projet s’articule
ainsi entre une exploration matérielle d’un type de déchet précis (les
emballages souples de polyéthylène basse densité), et une réflexion théorique
sur l’ambition nécessaire d’envisager une culture matérielle résiliente.
La réflexion en cours et les résultats obtenus au fur et à mesure des expérimentation sont notamment documentés à travers le site internet Reuse Matter(s) dans le but de partager de manière ouverte le processus mis en place. Une vidéo a également été réalisée pour permettre de visualiser l’ensemble des étapes de transformation.
En parallèle, le projet de recherche a fait l’objet de deux communications au printemps dernier. Louise a ainsi présenté son travail à l’occasion de la journée d’échanges interdisciplinaires de l’ISE en avril dernier, mais aussi lors du colloque interdisciplinaire et transhistorique organisé par l’ACSHA et intitulé cette année « Perspectives environnementales en art ».
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